FRANCE- l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant devrais proposer la création d’un groupe de travail…

En octobre 2012 déjà, Daniel Vaillant exhortait ses collègues socialistes à «un peu de courage» sur la question du cannabis. Las, l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas été beaucoup suivi depuis. Mais lui n’a pas perdu espoir. Selon nos informations, il va demander, mardi matin, la création d’un groupe de travail interne au Parti socialiste sur la question de l’usage thérapeutique du cannabis. L’information a été confirmée à 20 Minutes par l’un de ses proches conseillers.

«Soulager les hommes et les femmes»

Dans une interview à Libération en octobre, le député PS de Paris justifiait alors son choix idéologique. Légaliser le cannabis à des fins thérapeutiques permettrait de «soulager des hommes et des femmes lorsqu’ils souffrent de maladies neurodégénératives, de certains cancers ou du sida, confiait-il. Beaucoup de médecins sont démunis, ils pourraient proposer des dérivés du cannabis, qui évitent l'effet d'addiction.» Selon l’un de ses proches conseillers, c’est en rédigeant un rapport sur le sujet en 2011 que Daniel Vaillant aurait compris la nécessité de légiférer sur le sujet. «C’est l’un des hommes politiques qui avance pour notre cause, défend Yanis, un fumeur régulier qui milite aussi pour la légalisation du cannabis thérapeutique. Après, je pense qu’il veut aussi être le premier à mettre son nom sur une proposition de loi. Même si elle a peu de chance d’aboutir à quelque chose…»

Hollande contre la dépénalisation

Depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, le sujet du cannabis est très sensible politiquement. Lors des débats de la primaire socialiste, François Hollande avait rappelé qu’il était opposé à la dépénalisation du cannabis tout en reconnaissant que la législation actuelle n’était pas adaptée. «Est-ce qu’il faudra envoyer en prison ceux qui fument du cannabis? Personne ne peut l’imaginer», avait alors répondu celui qui n’était encore que candidat à la candidature. Une fois élu, François Hollande avait dû rappeler cette position après une «sortie personnelle» de son ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon.

Peillon «Ministre de l’Educannabis»…

Invité de l’émission «Tous politiques» en octobre, ce dernier estimait notamment que «la question [de la légalisation du cannabis] se posait sérieusement», se demandant «si nous ne pourrions pas lutter contre les trafics en organisant par l’Etat…» sans pour autant achever sa phrase. Depuis cette sortie, le ministre est d’ailleurs régulièrement vilipendé par la droite, totalement hostile à l’idée d’une dépénalisation du cannabis. «Ministre de l’Educannabis» est ainsi l’un des quolibets qui fuse régulièrement à l’Assemblée nationale quand Vincent Peillon prend la parole lors des séances de questions au gouvernement.

source: 20minutes.fr